Sept femmes, dont Juliette, victimes d’agressions sexuelles dans un lieu public (le Bois de la Chambre), mais ces agressions ne datent pas d’hier : en tout, 23 plaintes pour viol et une agressions commis par un taximan avaient été déposées en 2011 et 2012. En décembre 2015, le taximan bruxellois avait été condamné à quatre ans plus vingt mois de prison devant le tribunal correctionnel pour deux viols commis en avril 2010 et juin 2012. Il avait fallu 18 mois pour analyser l’ADN de l’auteur, un temps beaucoup trop long.

Une autre jeune femme, le 22 novembre 2024, a subi une agression sexuelle à 4h30 du matin, selon Sudinfo. Cette plainte a permis d’ouvrir une enquête et, début octobre, quatre autres enquêtes ont été ouvertes pour le même type d’agressions au Bois de la Chambre. Le jour du Nouvel An, une jeune femme de 21 ans a été victime d’un viol au Bois de la Chambre. À ce jour, le dernier incident aurait eu lieu dans la nuit du 20 au 21 mars dernier.
Imaginez sortir d’une chouette soirée et vous retrouver face à un homme qui vous veut du mal. Il commence à se rapprocher de plus en plus… et là, le drame se produit. Cette insécurité, que de nombreuses femmes ont déjà ressentie, est une réalité préoccupante. Mais d’une manière plus générale, la sécurité reste l’un des piliers fondamentaux de la pyramide des besoins. C’est pourquoi il est essentiel d’agir pour le bien-être de tous.
Juliette témoigne : « J’ai entendu les pas se rapprocher, ça a été tellement vite… »
Pour faire face à ces agressions, Les Jeux d’Hiver mettent en place des dispositifs pour permettre aux filles – et à toute personne concernée – de rentrer chez elles en toute sécurité, sans avoir à quitter la boîte de nuit seules, mais en étant accompagnées. Les Jeux d’Hiver ont, parmi leurs dispositifs, installé des pancartes préventives :
« Keep safe, never leave the club alone ». Jeux d’Hiver
Alexandra De Boeck, administrative des Jeux d’Hiver :
« On a plus de vigiles à l’intérieur et surtout à l’extérieur, qui patrouillent autour et sur le parking. On a prolongé les heures de garde. On a fait une campagne de sensibilisation pour le personnel. »
La véritable question est : pourquoi les insécurités nocturnes sont-elles devenues de plus en plus récurrentes ? Tout le monde sait que sortir la nuit peut être dangereux, mais pourquoi ? Qu’est-ce qui change entre la nuit et le jour ? Moins de monde ? Moins de lumière ? Ou bien une question de mentalité et de comportements qui se libèrent dans l’obscurité ?
Pourtant, sortir accompagnée ne suffit pas toujours, car des agressions continuent d’avoir lieu. Pourquoi certaines personnes, malgré de nombreuses plaintes, ne sont-elles pas arrêtées par la police ? Pourquoi faut-il attendre si longtemps avant de retrouver un agresseur ? Et si les victimes étaient immédiatement écoutées et que tous les moyens disponibles étaient mobilisés pour retrouver ces agresseurs ? Pourquoi faut-il qu’un drame se produise, qu’une manifestation ait lieu, pour que les choses bougent enfin ?
Selon Le Soir, il y a une hausse de 23 % de la prise en charge par le Centre de Prise en Charge des Violences Sexuelles (CPVS).
La ville de Bruxelles dit avoir augmenté ses effectifs pour garantir la sécurité de tous. Les Jeux d’Hiver, avec la ville de Bruxelles, souhaitent créer un parking sécurisé pour garantir l’entrée chez soi en sécurité.
C’est pourquoi Philippe Close, bourgmestre de la ville de Bruxelles, déclare :
« On veut créer une zone sécurisée, un gardiennage où les gens peuvent regagner leur voiture. On va créer une zone pendant les heures d’ouverture des établissements et on va aussi travailler avec les services de transport de personnes (taxis et autres), car apparemment, on aurait refusé les courses courtes, ce qui a posé un vrai problème. »
Personne ne devrait regretter d’avoir passé un bon moment,si vous subissez ou avez subi des violences sexuelles, vous pouvez contacter SOS VIOL au 0800 98 100.
Pour un soutien psychologique en cas d’agression sexuelle de tout genre, n’hésitez pas à « Briser le silence » au 0488/800 626 ou via e-mail (contact(a)briselesilence.be).