Chaque année, le mois de mars est l’occasion de mettre en lumière les femmes, leurs combats, leurs talents, leurs voix. Et cette année encore, Bruxelles n’a pas dérogé à la règle.
Durant trente jours, la ville s’est animée d’initiatives citoyennes, culturelles et militantes pour parler d’égalité, de droits, de sororité et de justice. Et pour marquer la fin de ce mois intense et inspirant, Muse vous propose un petit retour sur les temps forts qui ont fait vibrer la capitale.

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Une semaine de réflexions et de partage
Du 8 au 15 mars, plusieurs communes bruxelloises ont organisé une Semaine des droits des femmes soutenue notamment par des associations comme Amazone.
Cette édition 2025 a mis un accent fort sur les inégalités de genre dans le domaine de la santé. Des conférences ont exploré des thématiques encore trop peu médiatisées comme la précarité menstruelle, les violences gynécologiques, ou encore les biais dans la recherche médicale affectant les femmes.
Des ateliers pratiques étaient aussi proposés, allant de l’autodéfense féminine à la gestion de la charge mentale, en passant par des sessions d’information sur l’accès aux soins ou les droits des femmes migrantes.
Cette semaine a d’ailleurs débuté avec la Marche mondiale des femmes du 8 mars, qui a demarré de la place de l’Albertine dès 14h30, où les collectifs féministes ont pu présenter leur travail et échanger avec le public.
Un collectif qui fait entendre la voix des femmes
Depuis plusieurs années, le Collecti.e.f 8 maars appelle à une grève féministe chaque 8 mars en Belgique. Ce collectif intersectionnel, autonome et militant regroupe des associations, des travailleuses, des mères, des étudiantes, des personnes migrantes, LGBTQIA+ et précaires. Leur mot d’ordre est clair : « Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête. »
En 2025, leur mobilisation a pris une tournure particulièrement politique. À travers un appel à la grève et une grande manifestation nationale, le collectif a dénoncé les mesures du nouveau gouvernement Arizona – pas encore officiellement formé à ce moment.
Leur action ne se limite pas à une journée. Le Collecti.e.f 8 maars milite toute l’année pour une société plus égalitaire, féministe et solidaire, en organisant des formations, des assemblées, et en soutenant des luttes locales.
Leur approche inclusive, antiraciste et anticapitaliste fait d’eux un acteur incontournable du féminisme en Belgique.
Zoom sur une initiative poétique et engagée
Le 8 mars 2021, la STIB a rendu hommage à des figures féminines emblématiques en rebaptisant symboliquement dix stations de métro avec leurs noms. Cette initiative visait à mettre en lumière la contribution des femmes dans divers domaines et à sensibiliser le public à leur rôle dans l’histoire. A cette occasion, vous aviez pu descendre à l’arrêt Rosa Parks, initialement nommé Park, ou encore à l’arrêt Simone Veil, initialement nommé Simonis.

Des luttes qui dépassent le mois de mars
Au-delà des célébrations, ce mois de mars 2025 a surtout été l’occasion de mettre en lumière des réalités encore trop souvent invisibilisées : l’écart salarial persistant, les violences conjugales, la précarité menstruelle, ou encore la sous-représentation des femmes dans les sphères politiques et économiques. Il est important de rappeler qu’aujourd’hui, nous vivons une période où les inégalités ont soudainement augmenté.
Mais la semaine des droits de la femme est aussi un moyen de mettre en avant des visages inspirants, des initiatives locales, des collectifs de quartier, et des artistes engagées, qui rappellent que le féminisme est bien vivant à Bruxelles et qu’il prend des formes diverses et inclusives.
Mars s’achève, mais les combats, eux, continuent. Et Muse continuera, chaque mois, à leur donner la place qu’elles méritent <3
Dina Rouani