’Hands Off’’ : les femmes en première ligne contre les politiques de Trump

Ce samedi 5 avril, des millions de manifestants se sont réunis dans les villes les plus grandes des États-Unis afin de manifester contre le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et ses nouvelles mesures. Les revendications sont nombreuses, portant sur les droits civiques, les coupes sociales et sur les politiques environnementales. Cependant, une revendication a dominé et attiré l’attention des médias : c’est la mobilisation pour les femmes.

Un cri d’urgence sur la régression des droits des femmes aux États-Unis

Depuis son investiture en janvier, l’administration Trump a été accusée par de nombreux groupes de faire reculer plusieurs acquis historiques en matière de droits reproductifs, d’égalité et de sécurité pour les femmes. Parmi les mesures les plus critiquées figure le soutien renforcé à des lois restreignant l’accès à l’avortement dans plusieurs États conservateurs. Des décisions qui s’appuient sur une Cour suprême désormais majoritairement conservatrice.

Dans plusieurs États, il y a désormais la criminalisation de l’avortement, le démantèlement progressif du planning familial qui prive aujourd’hui des millions de femmes d’un accès aux soins gynécologiques, aux contraceptifs et à l’éducation sexuelle, ainsi que la suppression de subventions aux centres d’accueil pour victimes de violences domestiques.

Toutes ces décisions, perçues comme une atteinte à la liberté des femmes et à leurs droits, ont poussé des millions d’Américains à manifester contre ces mesures, mais pas seulement.

Une solidarité intersectionnelle

Outre les droits des femmes, la manifestation Hands Off a rassemblé une large coalition de lutte comprenant des syndicats dénonçant la casse sociale, la politique migratoire répressive, la discrimination légalisée contre les minorités sexuelles, ainsi que le mouvement climatique.

Mais malgré cette diversité, ce sont les femmes militantes, mères, étudiantes, artistes qui ont porté le cœur du mouvement.
Sur scène, plusieurs figures féminines ont pris la parole, notamment Alexandria Ocasio-Cortez, Tarana Burke (fondatrice du mouvement #MeToo), appelant à une résistance durable, inclusive et stratégique.
Le message est clair : les femmes refusent de voir leurs droits rognés par une administration qu’elles estiment dangereuse pour leur autonomie et leur sécurité. Des mobilisations locales sont déjà annoncées pour les semaines à venir, notamment en lien avec les élections de mi-mandat prévues en novembre 2026. “Ce n’est pas une fin, mais un début”, a déclaré une manifestante à New York. “Nous avons vu ce que le silence coûte. Maintenant, nous crions.”

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